Synthèse préliminaire
KIPAY est fier de divulguer le résumé préliminaire du projet de recherche Lower Lufira intitulé Projet de Recherche pour identifier, évaluer et proposer des mesures d’atténuations aux risques environnementaux pouvant résulter de la construction du barrage Hydroélectrique de Sombwe sur la Lufira Inférieure.
Ce projet de recherche indépendant est initié par l’Université de Lubumbashi et EmiAfrica et il est financé par KIPAY.
« Lower Lufira Research Project » est un projet de recherche interdisciplinaire regroupant en son sein les biologistes, les géologues, les mathématiciens et les chimistes de l’Université de Lubumbashi et de l’Institut Pédagogique de Buvaku (ISP/Bukavu). Ce projet académique se concentre sur des sujets liés à l’écologie des rivières et bien évidemment à la sédimentation causée par les barrages hydroélectriques.
Des recherches sont menées depuis décembre 2020 par des scientifiques congolais de premier plan et leurs résultats seront publiés dans des revues scientifiques internationales. En outre, le projet a guidé six étudiants en master et en licence de l’Université de Lubumbashi. Les étudiants ont mené leurs études sur le terrain le long de la rivière Lufira inférieure en étroite collaboration avec des professeurs et des scientifiques de premier plan.


Le résultat préliminaire des études aquatiques conclut que : La plupart des espèces identifiées dans la rivière Lufira à Sombwe sont des espèces à très large distribution dans le bassin du Congo en général et le cours Supérieur en particulier.
En outre, il est précisé que : La crainte des écologistes et tout naturaliste devrait être apaisée par le fait que les espèces signalées dans le bief principal de la Lufira sont capables de migrer vers le tronçon supérieur par rapport au site Sombwe ou éventuellement descendre en aval du site du barrage.
Contexte du projet de recherche
La construction d’un barrage hydroélectrique et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique restent avant tout des projets industriels pouvant nécessiter des grand travaux d’aménagement avec des risques environnementaux non négligeables, qui doivent être identifiés, évalués et enfin atténués. C’est en agissant ainsi qu’on diminue sensiblement l’empreinte environnementale d’un projet hydroélectrique, capitaliser sur ses avantages à savoir une source d’énergie renouvelable et bon marché.
C’est dans cet optique que nous chercheurs de l’université de Lubumbashi avec l’accord et le soutient de l’entreprise KIPAY, et en collaboration avec d’autres universités Congolaises et internationales avions initié un projet de recherche multidisciplinaire pour identifier, évaluer et proposer les mesures d’atténuation aux potentiels risques que pourraient représenter le projet de construction du barrage de Sombwe sur la partie de la rivière Lufira inferieur dans le territoire de Mitwaba au Haut-Katanga en R.D. Congo.
Nous entendons par Lufira inferieur le tronçon de la riviere Lufira entre les Chutes de Kyubo jusqu’à plus ou moins 50 Km en aval des chutes. Il s’y est de mentionner ici que le barrage de Sombwe sera construit a à peu près 40 km en aval de ces dites chutes où la Lufira s’écoule en gorge entre les massifs montagneux constituant des barrières naturelles ou digues contre les débordements des eaux du lac de retenu. C’est ce tronçon de plus ou moins 50 km que nous appelons Lufira inferieur, et qui a fait l’objet de nos recherches parce que c’est la zone la plus susceptible de subir des changements importants dus à la construction du barrage. L’équipe de recherche multidisciplinaire était composée des chimistes, des biologistes, des géographes et géologues. Deux descentes sur terrain ont été effectuées avec toute l’équipe pendant plusieurs dont l’une pendant la saison de pluie (Mars 2021) et l’autre en saison sèche (Août 2021).
Les chimistes avaient comme mission d’évaluer les paramètres physico-chimiques des eaux, du sol et des sédiments en vue de prédire les possibles changements de ces paramètres lors de la construction du barrage et pendant la phase d’exploitation. Il est important de noter qu’un changement brutal et important des paramètres physico-chimiques de ces éléments peut perturber l’équilibre écologique actuel et même provoquer des dommages importants au fonctionnement de la centrale.
Quant aux biologistes ils devraient répertorier la faune aquatique dans cette partie inexplorée de la Lufira et évaluer la capacité de survie de ces espèces dans le nouveau environnement qui sera créé par le lac de retenu du barrage. La distribution de ces espèces dans le bassin du fleuve Congo a été aussi étudié. Enfin les géographes et géologues avaient pour mission d’étudier les profils hydrogéologiques de la Lufira inferieur et son bassin versant afin de circonscrire les zones à forte risque d’inondation en fonction des aléas, ces derniers ayant été classés sur l’échelle de 1 à 4 avec le chiffre 4 représentant un évènement d’ampleur catastrophique et rarissime. Le remplissage du lac retenu quand lui est classé au niveau 1 sur l’échelle car c’est un évènement qu’on peut contrôler.